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2018 : un Forum social mondial des migrations au Mexique

Sebastien Bailleul, Dg du Crid (c)

En novembre 2018, la ville de Mexico au Mexique a accueilli le 8e Forum social mondial des migrations (FSMM). Rendez-vous majeur pour mouvements sociaux, associations, ONGs, les acteurs et actrices de la Société civile de plus de 70 pays s'y sont retrouvés afin de discuter, analyser et partager leurs différentes expériences.

Des caravanes en Amérique latine et en Afrique du nord aux associations d'entraide des exilés, en passant par les expériences d'accueil et défense des droits fondamentaux, plusieurs initiatives ont pu jeter les bases pour des alliances plus larges. Avec un objectif commun : construire des alternatives aux politiques migratoires menées actuellement partout dans le monde et imaginer des convergences dans les luttes.

C'est notamment le cas des caravanes des mères de migrant.e.s disparu.e.s qui ont tenu, lors du FSMM de Mexico, leur premier sommet international, la Cumbre mundial de madres migrantes pour le droit à la vérité et à la justice ». Rencontre d'autant plus marquante qu'elle a eu lieu dans un pays traversé par l'une des principales et plus dangereuses routes migratoires au monde. Chaque année, au Mexique, plus de 20 000 migrant.e.s sont enlevé.e.s et 72 000 à 120 000 disparaissent, souvent entre les mains de réseaux du crime organisé qui sévissent dans plusieurs états du pays et notamment près des frontières. Une situation qui s'aggrave au fur et à mesure que l'externalisation de la frontière sud des Etats-Unis progresse.

Externalisation des frontières
On parle d'externalisation des contrôles frontaliers lorsqu'un état délègue ou transfère certaines compétences en matière de contrôle migratoire vers un ou plusieurs pays tiers. C'est l'objectif affiché des politiques mises en place par les Etats-Unis depuis plusieurs années au Mexique mais aussi par l'Union Européenne ou certains de ses pays membres pour les pays du pourtour sud de la Méditerranée.
Braulio Moro, France Amérique Latine (c)

Ce forum s’est tenu en amont de la rencontre internationale organisée par les Nations Unies au Maroc pour la ratification du Pacte mondial pour une Migration régulière, ordonnée et sécurisée. Un pacte déjà contesté par les mouvements sociaux et différentes organisations de la société civile à la fois par son caractère non contraignant mais également par la non garantie des droits fondamentaux des populations et qui ne remet pas en cause les politiques d’externalisation des frontières et de prohibition des migrations mises en place par l’Union Européenne, les Etats-Unis ou l’Australie.

Alternatives







Ressources

L'externalisation des politiques migratoires européennes

Depuis plusieurs années, l’Union européenne (UE) multiplie les accords d’externalisation de la gestion de ses frontières. En juillet 2017, l’Italie, soutenue par l’UE et ses Etats membres, a ainsi signé un accord avec le gouvernement d’entente nationale libyen El-Sarraj, après avoir conclu un accord du même type avec la Turquie en 2016 et négocié des Pactes migratoires avec cinq pays africains. Après avoir fait porter sur les seules épaules des pays européens d’entrée, tels que la Grèce et l’Italie, la prise en charge des demandeurs d’asile, selon la règle dite de « Dublin », l’UE cherche ainsi à repousser au-delà de la Méditerranée la gestion de ses frontières externes. Or cette stratégie pose de sérieux problèmes, allant du contournement du droit d’asile aux violations des droits humains des personnes migrantes, en passant par l’instrumentalisation de l’aide au développement au service des politiques migratoires restrictives. C’est pourquoi une autre politique migratoire, respectueuse des droits humains et cohérente avec les objectifs de développement durable, est nécessaire.
La politique d’externalisation consiste à déléguer, à des pays « extérieurs » au continent européen, une part de la responsabilité de la gestion des questions migratoires comme l’accueil, l’asile ou encore le contrôle aux frontières. Cette stratégie a débuté dès 1999 avec le Traité européen d’Amsterdam, suivi du sommet de Tampere qui en a consacré les principes . Elle est accentuée depuis ces deux dernières années. L’externalisation poursuit deux objectifs principaux : réduire en amont la mobilité des personnes migrantes vers l’UE et augmenter leurs retours du territoire européen vers les pays tiers.

Liberté de circulation Etude/Rapport

Catherine Wihtol de Wenden - On a jamais autant frontiérisé le monde

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Liberté de circulation Vidéo

Niger : ingérence et néocolonialisme au nom du développement

Le 10 octobre 2016, la chancelière alle- mande Angela Merkel était reçue en grande pompe à Niamey. Elle ne faisait pas mystère que ses deux préoccupations étaient la « sécurité » et « l’immi- gration ». Il s’agissait de mettre en œuvre des « re- commandations » répétées à l’envi : le Niger, « pays de transit », devait être accompagné afin de jouer le rôle de filtre migratoire.

Liberté de circulation Etude/Rapport

L’Europe et ses voisins : marchandages migratoires

Accords de réadmission, de coopération, Migration Compact, accords bilatéraux… Depuis plusieurs années, on assiste à une prolifération des accords passés par l’Union européenne (et ses États membres) avec les pays d’émigration et qui ont pour finalité de stopper les flux de migrations aux portes de l’Europe, quand bien même elles seraient le fait de personnes en demande de protection internationale. Et peu importe que la charge du contrôle des frontières et de l’accueil des migrants incombe dès lors à des pays bien moins développés que les riches nations européennes.

Liberté de circulation Etude/Rapport

Pacte mondial pour une Migration régulière, ordonnée et sécurisée

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L'externalisation des politiques migratoires européennes

Depuis plusieurs années, l’Union européenne (UE) multiplie les accords d’externalisation de la gestion de ses frontières. En juillet 2017, l’Italie, soutenue par l’UE et ses Etats membres, a ainsi signé un accord avec le gouvernement d’entente nationale libyen El-Sarraj, après avoir conclu un accord du même type avec la Turquie en 2016 et négocié des Pactes migratoires avec cinq pays africains. Après avoir fait porter sur les seules épaules des pays européens d’entrée, tels que la Grèce et l’Italie, la prise en charge des demandeurs d’asile, selon la règle dite de « Dublin », l’UE cherche ainsi à repousser au-delà de la Méditerranée la gestion de ses frontières externes. Or cette stratégie pose de sérieux problèmes, allant du contournement du droit d’asile aux violations des droits humains des personnes migrantes, en passant par l’instrumentalisation de l’aide au développement au service des politiques migratoires restrictives. C’est pourquoi une autre politique migratoire, respectueuse des droits humains et cohérente avec les objectifs de développement durable, est nécessaire.
La politique d’externalisation consiste à déléguer, à des pays « extérieurs » au continent européen, une part de la responsabilité de la gestion des questions migratoires comme l’accueil, l’asile ou encore le contrôle aux frontières. Cette stratégie a débuté dès 1999 avec le Traité européen d’Amsterdam, suivi du sommet de Tampere qui en a consacré les principes . Elle est accentuée depuis ces deux dernières années. L’externalisation poursuit deux objectifs principaux : réduire en amont la mobilité des personnes migrantes vers l’UE et augmenter leurs retours du territoire européen vers les pays tiers.

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