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Comment les Cubains ont converti leur île au bio ?

Publié par Bouteloup
Habiter le monde autrement


Contexte de l'initiative

Suite à la chute du mur de Berlin et l’effondrement du bloc soviétique, Cuba se retrouve isolée, une situation accentuée par l’embargo Etats-Unien. Cuba entre alors dans une crise économique importante. Pour satisfaire ses besoins alimentaires, la société civile se mobilise et reprend spontanément possession de la terre. C’est ainsi que tous les espaces vacants, en zones urbaines et rurales, se retrouvent occupés par des cultures de fruits et de légumes, ainsi que par l’élevage de petits animaux.

Détail du projet

L’Etat suit cette initiative en mettant à disposition des terrains pour développer une agriculture vivrière et biologique de proximité : utilisation de la traction animale, valorisation du compost, la lutte biologique contre les nuisibles et les insecticides naturels. C’est ainsi que se développent des pratiques agro-écologiques, la permaculture, l’agroforesterie et le sylvopastoralisme. Chacun produit à son échelle pour les besoins locaux : les écoles et administrations ont leur propre potager et les anciennes fermes productivistes alimentent les hôpitaux, jardins d’enfants et marchés locaux.

Succès et perspectives

La conversion de Cuba est un succès : la création de 400 000 exploitations agricoles urbaines couvrant 70 000 hectares de terres anciennement inoccupées permettent de produire plus de 1,5 millions de tonnes de légumes. La Havane, capitale du pays, arrive à fournir 50% de la demande de fruits et légumes biologiques à ses 2 200 000 habitants. Outre la sécurité alimentaire et les avantages économiques, cette transformation a de nombreux avantages environnementaux : baisse de la pollution du sol, de l’air et de l’eau, et augmentation de la biodiversité.

Le recours à une agriculture respectueuse de l’environnement et la végétalisation des espaces tant en zone rurales qu’urbaines assure le maintien d’une biodiversité et d’un environnement de qualité. Les activités humaines sont mieux intégrées : sans diminuer la qualité de l’eau, les espaces cultivés favorisent son infiltration puis son stockage dans le sol et la nappe, tout en permettant l’évapotranspiration et maintenant le cycle local de l’eau.



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Localisation

Cuba

Infos pratiques

Début du projet : 1990

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