L’extractivisme représente un stade superlatif, obsessionnel voire idéologique de l’activité d’extraction, par analogie avec le « productivisme » et le « consumérisme » auxquels il est d’ailleurs étroitement lié : c’est pour fournir, chaque année, plus de 70 milliards de tonnes de « ressources naturelles » diverses aux chaînes de production et de consommation de marchandises que les frontières extractives, c’est-à-dire les limites géographiques et technologiques de cette activité sur la planète, sont sans cesse repoussées par le capitalisme industriel. C’est à cet envers trop souvent occulté de la « croissance » économique qu’est consacré ce livre.