Vingt ans après la mort de Ken Saro-Wiwa, le Nigeria continue à souffrir des activités de Shell
Le 10 novembre 1995, le militant écologiste nigérian Ken Saro-Wiwa était assassiné, au terme d’un procès inique. Aux yeux des généraux qui dirigeaient alors le pays, l’écrivain avait le tort de dénoncer les graves atteintes à l’environnement et aux droits humains causés par l’exploitation pétrolière. 20 ans plus tard, la situation est tout aussi désastreuse. Quadrillé d’oléoducs et de plate-formes pétrolières, le delta du Niger est dans un piteux état. L’eau, les sols, l’air sont sévèrement pollués. Les populations locales sont atteintes de graves problèmes de santé, et vivent dans une misère noire. Malgré ses promesses de nettoyer les dégâts causés par ses activités, la multinationale Shell continue à engranger des profits aux dépens des hommes et de l’environnement.