En 2017, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a statué sur 115 000 demandes d’asile en reconnaissant à 13 020 personnes le statut de réfugié et à 10 895 personnes la protection subsidiaire. Pus de 65 000 demandes ont été rejetées. A l’été 2018, le projet de loi asile et immigration a été voté définitivement. La loi vise essentiellement à donner les outils à l’administration pour réduire la durée de la procédure d’asile et réaliser plus d’expulsions de déboutés. Face à ces politiques nationales ou européennes qui contribuent à mettre les exilé·e·s en situation de clandestinité, la solidarité doit trouver sa place à l'échelle des territoires.
Partout en France, des collectivités territoriales mettent en oeuvre et expérimentent, au quotidien, des réponses aux impératifs de l’urgence humanitaire et d'inclusion des migrants.
En septembre 2018, certaines d’entre elles ont constitué l’Association nationale des villes et territoires accueillants, rassemblant tout.e.s les élu.e.s promouvant l’hospitalité. Objectif : prouver que des solutions dignes sont possibles et adaptées à chaque situation locale et qu’il n’y a pas une politique d’accueil, mais autant que de particularismes locaux.
L’association permettra aussi la mise en commun de bonnes pratiques, l’accompagnement de territoires volontaires, la mobilisation autour d’enjeux liés aux politiques migratoires, la proposition de mesures adaptées. Cela, en partenariat avec acteurs associatifs, citoyen.ne.s, universitaires, juristes, militant.e.s, etc.
L’association a réuni dès sa constitution cinq maires de grandes villes françaises ainsi que neuf autres élus locaux ou régionaux. En novembre 2018, le maire de Montreuil, l’un des fondateurs de l’association, a annoncé le succès de sa mobilisation pour la fermeture définitive d'un foyer insalubre et dangereux, celui de la rue Bara, et la mise à l'abri des 500 travailleurs qu’y residaient dans un bâtiment vide, proprieté de l’Etat, requisitionnée par le maire.