Aux portes de l’Europe, quelque 17 500 migrant·e·s sont mort·e·s ou disparu·e·s dans les eaux de la Méditerranée depuis 2014, estime l’Organisation internationale pour les migrations. Mais même ceux et celles qui parviennent à traverser la mer avec succès, une fois les pieds sur le continent, entament un chemin semé de dangers.
Inspirées par l’exemple des mères d’Amérique Latine, des centaines de femmes traversent l’Italie avec la Carovana Migranti, depuis 2014. Nadia Chemami faisait partie de la caravane des mères algériennes.En mai 2018, elle a visité neuf villes italiennes à la recherche de son fils disparu en 2011. « J’ai entendu des histoires terribles, mais je veux continuer à chercher ». Souad Ben Sassi est elle aussi algérienne. « Mon fils se trouvait dans un bateau avec 35 autres jeunes. Nous pensons savoir qu’il a été intercepté par les Tunisiens et que depuis ils se trouve dans leur prison … mais c’est impossible d’avoir des réponses », confie-t-elle.
Lors du Forum social mondial des migrations, le premier sommet mondial des mères a eu lieu. L’occasion pour ces femmes de partager des expériences de recherche et de guérison, nourrir l'espoir et reconnaître que le problème des disparitions de personnes en mouvement est mondial, divers et extrêmement complexe.