Des engagements autour d'une Convention
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a été adoptée le 17 juin 1994 à la suite du Sommet de la Terre de Rio. Le texte est composé de 40 articles et de 5 annexes régionales. Ses objectifs principaux sont la lutte contre la désertification et l’atténuation des effets de la sécheresse dans les pays touchés. Elle vise à l’amélioration de la productivité des terres, la remise en état, la conservation et la gestion durable des ressources en terres et en eau, aboutissant à l’amélioration des conditions de vie.
La Conférence des Parties (COP) est l’organe décisionnel de la Convention. Elle est composée des États parties et d’organisations internationales, et se réunit tous les deux ans. Chaque pays dispose d’une voix lors des négociations et de la prise de décision. Afin de peser davantage sur les décisions, les pays s’associent au sein de groupes d’intérêts partagés, notamment selon des stratégies spécifiques, les sujets abordés et les zones géographiques auxquelles ils appartiennent. Les décisions prises lors des COP ne sont pas contraignantes. Elles permettent cependant de fournir aux États et aux autres acteurs, des orientations qui sont régulièrement enrichies par les avancées des connaissances scientifiques et par les résultats des actions entreprises sur le terrain.
Un Comité chargé de l'examen de la mise en œuvre de la Convention (CRIC) se réunit annuellement depuis 2002 et regroupe l’ensemble des parties prenantes de la COP. Enfin, un Comité scientifique et technique est chargé de fournir à la COP les informations techniques et scientifiques nécessaires à ses travaux en faveur de la lutte contre la désertification.
Le secrétariat de la CNULCD est établi à Bonn en Allemagne, tout comme le siège du Mécanisme mondial, chargé de faciliter et catalyser les financements de la lutte contre la désertification. Ce dernier est notamment impliqué dans le financement de l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS). Celle-ci doit permettre d’améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes et de préserver les écosystèmes des zones sèches africaines.
En 2015, les Objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés afin d’éradiquer la pauvreté et de protéger la planète. Ils sont au nombre de dix-sept, et le quinzième vise la protection de la faune et de la flore terrestre. Sa cible numéro 3 vise spécifiquement la lutte contre la désertification, la restauration des terres et des sols (dont les terres affectées par la désertification, la sécheresse et les inondations), et l’atteinte d’un monde neutre en matière de dégradation des sols.