3/ Des sources indépendantes, larges et multiples
Refusant que la parole des citoyens soit confisquée, les médias alternatifs s’attachent à diversifier leurs sources, prennent en compte la dimension locale et prêtent une attention particulière à ceux dont on ne parle jamais, aux exclus, aux zones d’ombre et aux sujets ou zones géographiques sans arrêt oubliées. Ils veillent à éviter les écueils des médias traditionnels, par exemple en ce qui concerne la sur-représentation masculine et la tendance à n’inviter des femmes qu’à l’occasion de la journée internationale qui leur est dédiée une fois par an, reléguant les problématiques d’égalité homme-femme au statut de sujet de saison... Les médias alternatifs visent l’élargissement du pouvoir d’expression médiatique, contrairement aux médias traditionnels qui ont tendance à inviter les mêmes personnes, les « bons clients » considérés comme seuls « experts » en la matière, et à n’accorder que peu de places aux ONG, par exemple.
4/ Le copyleft et les licences Creative Commons
Rejetant par nature la marchandisation de l’information, les médias alternatifs refusent de céder les droits de reproduction ou de rediffusion à titre payant. Les informations sont donc le plus souvent libres de droits d’auteur, dans le respect du copyleft (indication de la source et de ses coordonnées), par opposition au copyright de la presse classique.
5/ Une tribune citoyenne, populaire et participative
Le média associatif, citoyen ou participatif reflète les besoins du public auquel il est destiné. Populaire, il doit être lisible par le plus grand nombre grâce à un vocabulaire accessible à tous qui évite les jargons. Le prix doit également être abordable afin de s’adresser au plus grand nombre. Ouverts par essence, les médias alternatifs sont composés d’acteurs sociaux dont la participation favorise la démocratisation de l’information.
6/ Un appel à agir
La communication alternative se veut éducative, permettant de se nourrir du discours dominant grâce à un décryptage et à une remise en question permanente des médias traditionnels. En changeant de comportement vis-à-vis des médias de masses, il s’agit de faire évoluer ces derniers vers plus d’honnêteté, de pluralisme et d’équilibre.
Les médias alternatifs se définissent donc à la fois par les démarches de coproduction de l’information avec la société civile et par un type de contenus à même de renforcer la capacité d’agir des personnes.