Au-delà de la découverte d’une thématique, les FSM offrent la possibilité d’en apprendre plus sur des sujets que l’on connaît déjà, ou dont les grands enjeux nous sont au moins quelque peu familiers. Certains débats amènent également à réfléchir à des sujets connexes, qui, s’ils ne sont en apparence pas au cœur de la discussion, ressortent pourtant fortement. C’est alors l’occasion d’aller confronter son point de vue à ceux de personnes vivant ailleurs dans le monde, de voir où se positionne chacun-e dans la réflexion.
« On n’a clairement pas les mêmes problématiques concernant l’accès à la nourriture dans les pays développés et dans ceux en développement. » réalisent Anais et Félicie après avoir assisté à un atelier sur la sécurité alimentaire.
Si nos deux protagonistes s’accordent sur le fait que tout le monde a besoin de se nourrir, l’équation ville/campagnes ou encore la vieille dichotomie Nord/Sud empêche l’émergence d’une seule et même « bonne solution », ce qu'elles réalisent rapidement. Ainsi, Félicie comprend que : « l’agriculture urbaine ne peut pas permettre [dans l’état actuel des choses] de nourrir toute une ville ! », tandis qu’Anaïs se rend compte que « la mondialisation a diffusé des aliments « occidentaux », plus gras et plus sucrés, moins nutritifs que les aliments de nourriture traditionnelle. Pourtant, ils inondent le marché tandis que les produits locaux tendent à disparaître, le monde tourne à l’envers ! ».
En approfondissant sa réflexion sur une thématique, on finit souvent par se rendre compte qu’on ne peut pas la réfléchir isolément de plusieurs autres facteurs. Relier un sujet à plusieurs autres, c’est aussi ce que permet un Forum en faisant coexister des dizaines de sujets.
Cyril s’en est rendu compte en assistant à un atelier sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable. Via son travail, il connaît déjà bien ces Objectifs, sortent de guide directeur établi par les Etats au sein de l’ONU, pour un développement harmonieux de toutes et tous et respectueux de notre environnement. Mais, dans la salle les discussions vont bon train et soudainement leur mise en œuvre conjointe ne paraît plus si aisée : « Beaucoup de personnes présentes semblent avoir tellement de ressentis contre les Etats, que la collaboration de la société civile avec le public et le privé semble complexe. ». Ainsi, avant même de réfléchir à la mise en œuvre des ODD, un vaste chantier semble s’ouvrir sur les questions de coopération et de démocratie…
Certaines prises de conscience sont plus douloureuses que d’autres. Félicie, intéressée par les questions de migrations, a assisté à l’atelier sur la traite des enfants. De fil en aiguille, les intervenant-e-s ont parlé de la situation des mineur.e.s isolé.e.s en France. Sidérée par ce qu’elle entendait, elle finit sans voix : « qu’est-ce qu’on fout à Calais ?! ». Une fois sortie, très énervée, elle continue d‘y réfléchir : « la lutte [contre la traite] passe aussi par l’information et la formation du public, mais surtout des pouvoirs publics ! Policiers, législateurs, travailleurs sociaux, médecins… ».
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