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Il était une fois... l'extractivisme

Les célèbres mines d'argent de Potosi ont été exploitées par les conquistadors et les colons espagnols dès le XVIe siècle. (Illustration : Herman Moll : Map of South America, London c.1715) (c)

L'exploitation des peuples et des territoires à la source de l'extractivisme

L’extraction des ressources naturelles et leur transformation pour les besoins humains est un processus millénaire qui a forgé l’histoire du monde. Dans l’Antiquité grecque et romaine, on compte déjà de nombreuses mines, et on en trouve des traces dès la Préhistoire. 

La recherche de métaux précieux et autres matières premières a motivé le développement du commerce et la conquête de nouveaux territoires, puis leur colonisation. Les Amériques et l’Afrique en sont des exemples emblématiques. Les peuples qui vivaient sur ces territoires ont vu leurs terres accaparées par de nouveaux venus qui les ont souvent exploités pour extraire ces ressources et exterminés pour en avoir le contrôle. En métropole, cette extraction reposait également sur l’exploitation de toute une classe sociale.

Dans ce parcours, il sera spécifiquement question des ressources du sous-sol : pétrole, sables bitumineux, gaz de schiste, mais aussi métaux, charbon et autres minerais, ainsi que de leurs installations comme les mines à ciel ouvert, les puits de forage, les pipelines, etc.

Interview d'Anna Bednik par Jade Lindgaard, journaliste Mediapart (c)

Un emballement de l'extractivisme jusqu'à l'impasse

Cet accaparement, qui a permis la construction des sociétés occidentales d’aujourd’hui au détriment des populations des territoires conquis appelés aujourd’hui « pays en développement », se poursuit. Ces dernières décennies, le phénomène extractiviste s’est intensifié partout dans le monde en s’appuyant sur des avancées technologiques : les volumes en jeu ont considérablement augmenté, les impacts se sont alourdis et les conflits se sont multipliés, tout en générant de plus en plus de profits pour une minorité d’acteurs.

L'extractivisme est différent de la simple extraction, cette dernière répondant à des besoins tandis que le premier est d'abord le rouage d'un système économique visant avant tout à faire des profits et de plus en plus déconnecté des besoins réels.

Il ne s'agit donc pas de plaider pour un renoncement à toute exploitation des matières premières du sous-sol, mais de montrer que cette exploitation effrénée traduit aujourd’hui une véritable crise de l’excès, encore inédite, de sociétés incapables de s'auto-limiter et régies uniquement par la croissance économique, qui nous conduit dans une impasse.

Ressources

Stop aux zones de sacrifice ! Pour des alternatives à notre système prédateur des ressources naturelles

Derrière notre quotidien basé sur les nouvelles technologies et des objets devenus pour beaucoup « indispensables » comme le smartphone, se cache une réalité peu reluisante, celle de l’extraction des matières premières dans des conditions aux conséquences sociales, sanitaires et environnementales considérables. Dans ces coulisses de notre société de consommation, des multinationales guidées par la seule motivation du profit violent impunément les droits humains les plus fondamentaux avec la complicité des Etats. L’extraction de ressources naturelles, si elle a toujours été à l’origine des civilisations humaines, a passé un cap d’intensité qui met en péril l’équilibre planétaire à travers le réchauffement climatique et les principes démocratiques : les populations qui se trouvent sur le passage de l’exploitation des ressources naturelles sont perçues comme des obstacles. Ce phénomène prédateur qui semble n’admettre aucune limite ni éthique, ni physique est
qualifié d’extractivisme.
Il s’agit d’appeler à une prise de conscience et à une résistance commune à tous les peuples, en saluant les précurseurs que sont les peuples autochtones dans cette lutte universelle pour sauver nos territoires et les biens communs.

Partage durable des ressources Etude/Rapport

Les veines ouvertes de l'Amérique Latine - Eduardo Galeano

Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent qui fait prendre tragiquement conscience d'une humiliation concertée comme celle d'une personne humaine. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers.
Après l'âpreté des découvreurs débarqués des caravelles, la cruauté épique des conquistadors puis celle, sauvage, mercantile, des négriers, voici venus en jet » les technocrates d'aujourd'hui, la caste anonyme et glacée des banquiers, des « experts internationaux » du développement, qui s'attaquent à la fabuleuse richesse du sous-sol de l'Amérique latine et, pour mieux dominer les peuples, n'hésitent pas à subventionner de sanglants dictateurs à leur solde.
Cet ouvrage essentiel sur l'exploitation de l'homme par l'homme est à l'échelle d'un continent. Classique aujourd'hui, ce livre est lu et commenté dans les grandes universités nord-américaines ; il dénonce le talon d'Achille des Etats-Unis : un univers où règnent la faim, l'angoisse et les pires inégalités sociales.
Les responsables ? Qui ? Qui donc ?
L'Espagne et le Portugal, l'Angleterre et, de nos jours, les Etats-Unis. Les Etats-Unis, avocat des Droits de l'homme. « Lincoln, réveille-toi. Vois cette imposture que Washington, en ton nom, encourage, sous couvert de grandes banques, hors de ses frontières. » On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d'îles solitaires qu'est l'Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de ses armées, de ses polices qui l'enfoncent dans une plus profonde misère.

Partage durable des ressources Livre

Capitalisme - épisode 1/6

Premier épisode d'une série documentaire ARTE sur les origines du capitalisme, cette vidéo permet, à partir de la 19e minute, de comprendre le rôle que la quête des ressources naturelles, notamment minières, a joué dans l'histoire du monde.

Une économie par tous, pour tous Vidéo

Creuser jusqu'où ? Extractivisme et limites à la croissance. (Yves Marie Abraham et David Murray)

Partout, l'heure est à l'intensification de l'exploitation industrielle des ’ressources naturelles’. Forêts, eau douce, minerais, sable, rivière, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses : tout y passe !

Partage durable des ressources Livre

Projet PLAN.T.E

Des solutions pour une justice climatique Dessin/Illustration

Extractivisme - Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances (Anna Bednik)

« Extra-quoi ? » Le terme « extractivisme » déroute. Il manque d’élégance, exige un effort de prononciation. Pourtant, ce vocable circule de plus en plus, car l’exploitation industrielle de la nature, à laquelle il renvoie, s’intensifie partout sur la planète. La quête sans fin des « ressources naturelles » (70 milliards de tonnes qui doivent être fournies chaque année aux chaînes de production et de consommation de marchandises !) repousse toujours plus loin les limites géographiques et technologiques de cette exploitation.
C’est à cet envers trop souvent occulté de la « croissance » économique qu’est consacré ce livre.

Partage durable des ressources Livre








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qualifié d’extractivisme.
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« Extra-quoi ? » Le terme « extractivisme » déroute. Il manque d’élégance, exige un effort de prononciation. Pourtant, ce vocable circule de plus en plus, car l’exploitation industrielle de la nature, à laquelle il renvoie, s’intensifie partout sur la planète. La quête sans fin des « ressources naturelles » (70 milliards de tonnes qui doivent être fournies chaque année aux chaînes de production et de consommation de marchandises !) repousse toujours plus loin les limites géographiques et technologiques de cette exploitation.
C’est à cet envers trop souvent occulté de la « croissance » économique qu’est consacré ce livre.

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