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A Dakar, la danse pour libérer son corps et l’affranchir des contraintes

Le corps subi quotidiennement des injonctions. Selon les lieux et les époques, on lui impose telle norme, telle construction sociale, avec à la clé des effets très contraignants. Certains moments apparaissent alors comme libérateurs. C'est le cas ici de la danse, expérience vécue et racontée par Clémence, en volontariat à Dakar.

Premier cours de danse, j'arrive au centre culturel régional Blaise Senghor, à Dakar. J'entends raisonner les rythmes des percussions, j'admire quelques danseuses et danseurs, dans ce lieu mi-ouvert mi-fermé, où des tags recouvrent les murs de multiples expressions et couleurs.

Dehors, les pieds-nus se heurtent au béton, mais je préfère, j'ai besoin de faire respirer mon corps. J'ai besoin de ne plus ressentir complexes, jugements, de ne plus paraître pour les yeux des autres.

Même si je dénonce la représentation des femmes dans les médias et les injonctions auxquelles les corps sont soumis, je continue à cacher les rougeurs sur mon visage, à regarder mon corps comme trop épais. Difficile de s'en affranchir. A Dakar, les corps féminins ne doivent plus être minces, mais ronds, les normes sont inversées mais toujours présentes.

Alors à travers la danse, je souhaitais libérer mon corps, lui permettre de s'exprimer comme il est, comme il est fait, pour le ressentir et ne plus le restreindre.

Je sais d'avance que mon corps sera entraîné par la musique, c'est déjà ça. Je ne me trompe pas, mais je me sens minuscule, ridicule, dans mes petits mouvements qui n'osent pas prendre de place. Je pense aux jugements des autres et me rappelle que je suis là pour moi. Je regarde autour de moi, je vois que chacune et chacun partagent ce moment où l'on peut être simplement soi, dans cet espace sans miroirs, sans injonctions à part celle de se laisser entraîner par le rythme. Les perruques ont été retirées, les boubous troqués pour un top et un legging pour mieux se mouvoir.

Je me lance, je choisis ce que je fais de mon corps.

Le regard des autres n'importe plus, les mouvements occupent toute la place. L'apparence ne compte plus. Les injonctions non plus.

 

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L'arrivée à Dakar a de quoi étonner. Air France, plus grand compagnie aérienne française, a investi dans une immense publicité : ’le monde vous va si bien’. Clémence nous livre son ressenti à la vue de ce message.

 

 

Le rêve Air France à Dakar
Indécence
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Indécence

Clémence - Volontaire au sein de Caritas Dakar en lien avec Migreurop

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