Face au constat des conséquences du modèle agricole actuel, de nombreuses organisations paysannes, ONG, associations, syndicats, organisations politiques, proposent de refonder le système agricole mondial sur d'autre bases politiques que celles du libéralisme. Il s'agit pour eux de replacer l'agriculture dans le cadre de la souveraineté alimentaire.
« La souveraineté alimentaire désigne le DROIT des populations, de leurs pays ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers. »
Via Campesina 2003
Ce nouveau cadre politique doit permettre :
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donner la priorité à la production locale pour nourrir la population ;
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permettre aux paysans d'avoir accès aux moyens de production, la terre, l'eau, les semences, aux crédits ;
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mettre fin à toutes les pratiques de dumping et de permettre aux États de se protéger des importations agricoles et alimentaires à bas prix ;
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permettre aux paysans et aux citoyens de participer aux choix des politiques agricoles et de consommer une nourriture conforme à leurs attentes ;
« La Souveraineté Alimentaire n’est pas une proposition de réforme sectorielle destinée à ne bénéficier qu’aux producteurs d’aliments qu’ils soient paysans ou pêcheurs. Au contraire, la Souveraineté Alimentaire a des répercussions sur l’ensemble des autres secteurs de la société, en garantissant des prix décents aux paysans, elle leur permet de vivre dans leur communauté et limite l’exode vers les centres urbains ; c’est une proposition citoyenne globale qui n’aura de chance d’aboutir et d’être adoptée sur la scène internationale que si elle est activement supportée par des secteurs de la population qui ne produisent pas directement leur alimentation. »
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