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Un impact majeur sur la ressource en eau

Les eaux volées (extraits)

Un réservoir construit sur les sources d'eau

Le Mauro constituait la réserve d’eau de la vallée. Les sources de la cordillère s’y accumulaient et avaient donné naissance à une forêt primaire de canneliers, une espèce qui se développe dans les espaces abondant en eau. Elles alimentaient la vallée toute entière, irriguant les cultures et formant la rivière du Pupio, jusqu’à Caimanes et au-delà, jusqu’à l’Océan Pacifique.

Lors de la construction du réservoir, des opérations techniques ont scellé les eaux souterraines : l’injection de ciment en profondeur, l’imperméabilisation du fond du futur réservoir avec des matériaux censés empêcher toute infiltration... L’objectif était d’empêcher la résurgence des eaux dans le réservoir et d’éviter ainsi la contamination des eaux souterraines.

En guise de compensation, l’entreprise a construit en amont une piscine recueillant les eaux de pluie, ainsi que des canaux destinés à conduire cette eau en aval. Dans la pratique, ce réservoir n’a jamais accompli la fonction espérée : les faibles pluies sont insuffisantes pour alimenter les canaux. Qaunt à l'eau qui affluait naturellement, elle a cessé de s’écouler vers la vallée. Les affluents se sont taris les uns après les autres et la rivière s’est asséchée, privant la communauté d’eau.

On estime que 80 % de l'eau a disparu. Les 20 % restants sont potentiellement pollués par des infiltrations souterraines. Dans une zone où il ne pleut qu'exceptionnellement, les eaux souterraines constituent des réserves indispensables. L’altération des nappes revêt ici un caractère dramatique portant atteinte à la survie.

Le droit à l’eau des populations n’est pas respecté

Alors que la disponibilité en eau était déjà critique pour la population, des centaines de travailleurs sous-traitants se sont installés à Caimanes accentuant encore le manque d’eau pour les habitants. Pourtant, le contrat d'engagement de l'entreprise avec l'Etat (RCA 038), stipulait que pour ne pas exercer de pression supplémentaire sur les services, MLP n’installerait pas de travailleurs à Caimanes.

En février 2013, pour remédier à la pénurie d’eau, MLP a financé l’acheminement de 60 000 litres d’eau potable par jour par camions citernes. A Caimanes, on s’interroge : combien de temps continuera-t-on à vivre sous perfusion ?

MLP finance ensuite la construction de nouveaux puits d’eau potable. Mais, comme nous le verrons à l’étape 'Quand l'eau empoisonne la vie’, la potabilité de cette eau est fortement mise en doute par la présence de métaux lourds détectée lors de contrôles de qualité. A aucun moment l’entreprise n’a reconnu être responsable de la situation.

Au niveau international, France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand a présenté plusieurs rapports au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour dénoncer la violation du droit à l'eau et demander à l'État chilien de prendre des mesures.

Au Chili, un recours juridique présenté en 2008 par les avocats de la communauté a donné lieu à une décision sans précédent de la Justice chilienne. Le 21 octobre 2014, la Cour Suprême a exigé de Minera Los Pelambres la restitution de “l’écoulement naturel de l’eau”, bloqué par le réservoir, avec l’obligation, si cela n’est pas possible, de démanteler ledit réservoir. Pour plus d’information sur cette décision, vous pouvez lire cet article.

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