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La participation des habitants dans les politiques publiques au cœur des changements de modèle

En 2050, deux tiers de la population mondiale vivra dans les villes. Les villes constituent donc un levier décisif de transformation écologique, démocratique et sociale. Si les métropoles s'agrandissent de jour en jour, celles-ci concurrencent toujours plus le rôle de l'Etat. Ainsi, on assiste en Europe à la mise en concurrence des métropoles à travers la baisse des subventions publiques et à l'instauration de mécanismes incitant les entreprises à s'installer sur leurs territoires afin de disposer de nouveaux revenus fiscaux. Dans cette dynamique, le levier municipal, renforce la dynamique néo-libérale d'affaiblissement de l'état providence, en privilégiant les partenariats publics-privés au détriment des services publics.

David Gabriel parle de l'atelier d'urbanisme mise en place dans le quartier de la Villeneuve (c)

En quoi le niveau local est un levier particulièrement puissant pour amorcer les transitions ?

Cités et gouvernements locaux unis est un réseau mondial qui défend les intêrets des gouvernements régionaux et municipaux. Rassemblés autour de différentes commissions, CGLU tente de faire adopter des résolutions applicables par l'ensemble de ces membres. Pour Patrick Braouzec, co-président de la commission inclusion sociale, démocratie participative et droits humains au sein de CGLU, cette mise en compétition des villes pose de nombreuses questions :

'Bien sûr, moi, je récuse le terme de smart city et sa conception. Pour moi c’est la privatisation d’un espace de la ville. Ce qu'il faut c'est créer les conditions d’une ville numérique mais avec la maitrise de la puissance publique. Il y a un vrai débat entre ville attractive et ville rayonnante. C'est-à-dire soit on continue à avoir des villes de plus en plus attractive qui font des déserts autour d’elles, ou bien l’on considère que ces grandes villes doivent être rayonnantes, c'est-à-dire irriguer l’ensemble du territoire pour permettre aux gens de rester là où ils sont nés, s'ils le souhaitent bien évidemment. Aujourd'hui dans les débats, partout, y compris dans le document d’Habitat III, il y a de vraies questions et je pense qu’il va falloir qu’on réfléchisse sur la façon dont on considère que ceci n’est pas irrémédiable. Quand on dit : en 2050, 80% de la population vivra dans les métropoles. Est-souhaitable ? Est-ce soutenable ?Est-ce durable ? Je ne le crois pas.'

Présenté comme durable, résiliente et inclusive dans de nombreuses conférences d'Habitat III, les smart cities sont critiquées par de nombreux acteurs de la société civile. L'urbanisation actuelle contribue bien plus au creusement des inégalités, aux détériorations écologiques et à l'étouffement du monde rural qu'à un développement durable. Si le modèle dominant de la smart city se développe partout dans le monde, le levier municipal reste un dispositif incontournable de la mise en place des alternatives. A Grenoble par exemple, dans le quartier de Villeneuve, un atelier d'urbanisme s'est mis en place. Prendre en compte les revendications des habitants du quartier et les faire déboucher sur des campagnes de mobilisation, c'est le but de cet atelier mis en place depuis 2014. (Voir ci dessus)

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