Pour constuire des alternatives aux filières conventionnelles, il existe deux voies :
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construire de facto des filières équitables, exemples concret que l'on peut produire, commercialiser et consommer dns le respect des droits humains.
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dénoncer et lutter pour changer les pratiques des filières conventionnelles existantes en imposant par la régulation contraignante le respect des droits humains.
Mais pourquoi vouloir des changements globaux si des initiatives comme celles du commerce équitable apportent des réponses ?
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parce que le commerce équitable ne doit en aucun cas devenir un prétexte pour ne pas remettre en question le fonctionnement du commerce et de l’économie mondiale ;
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parce que cette expérience ne représente que 0,03% du commerce international (après 40 ans d’existence) et qu’elle ne peut donc suffire à modifier profondément le caractère inéquitable de l’économie mondiale ;
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enfin, parce que cette expérience, toute intéressante et efficace qu'elle soit pour les milliers de producteurs concernés, ne bénéficie qu’à une petite partie des paysans et artisans du monde. Pour leur permettre d’atteindre des niveaux de vie corrects, ce sont les politiques des pays et donc celles des économies dominantes qu’il faut changer.
Ainsi, au travers des actions de plaidoyer, mais aussi d’éducation, nous souhaitons nous attaquer aux causes des inégalités mondiales (choix des politiques économiques) et pas seulement aux conséquences (pauvreté, exclusion, etc.).
Pour parvenir à plus de justice sociale et d’équité, il faut un changement de culture profond et donc veiller à utiliser le commerce équitable aussi comme un levier politique : pour qu’il impulse une profonde remise en cause du fonctionnement des échanges commerciaux, des programmes d’exploitation des pays du sud, des actions de démantèlement des politiques sociales et éducatives...