La récupération d'aliments invendus, ou invendables, dépend directement de l'agriculture industrielle.
Analyser la pratique du déchétarisme a donc impliqué de s’intéresser au modèle agricole dominant, celui de l’agriculture industrielle fortement consommatrice d’intrants et de produits chimiques.
Or s’il semble capital d’en finir avec cette agriculture intensive, toujours plus concentrée, mécanisée, chimique et spécialisée, quel avenir pour le déchétarisme ?
La dépendance vis-à-vis des déchets issus de cette agriculture ne semble pas plus durable que le modèle agricole en lui-même.
Alors est-ce qu'on change le monde en faisant les poubelles ?
La pratique du déchétarisme a confronté le groupe à une réalité sociale : certains se nourrissent dans les poubelles par nécessité et d’autres pour dénoncer un système basé sur la surproduction menant au gaspillage alimentaire.
Il a semblé important pour légitimer leur action de communiquer sur les raisons de leur pratique, d’échanger avec les commerçants, les producteurs...
Toutefois cette action a une portée limitée face aux acteurs mondiaux. Le groupe a conclu que faire les poubelles ne permet pas d'agir sur les causes du problème.