Avec l’occupation israélienne, les travaux des champs en Palestine sont souvent difficiles à accomplir. Des groupes d’internationaux, avec l’aide des associations, ONG et comités locaux de solidarité à la cause palestinienne, s’organisent pour se rendre régulièrement dans les villages de Cisjordanie et participer à la cueillette des olives.
Le but de ces missions est de :
- aider les paysans qui ont beaucoup de difficultés pour accéder à leurs champs, à réaliser leur récolte ;
- endiguer, par notre simple présence, la violence prompte à se manifester envers les Palestiniens de la part des militaires mais surtout des colons ;
- témoigner de notre solidarité auprès des Palestiniens ;
- témoigner au retour des mécanismes d’oppression qui font le quotidien de la vie palestinienne.
Voici le témoignage d’une mission cueillette des olives réalisée avec l’AFPS de Rennes en 2007, réalisée près d’Hébron en Cisjordanie :
La mission a duré une semaine. Le groupe international évoluait entre 6 et 15 personnes en fonction des possibilités des un-e-s et des autres venus des quatre coins du monde. Le séjour était coordonné par un habitant du village, un militant qui parlait plusieurs langues étrangères. La cueillette avait lieu dans différents champs, de différentes familles du village, selon les besoins mais surtout en fonction des autorisations du Bureau de Coordination en lien avec l’Autorité palestinienne et l’occupant israélien (!).
Les paysans sont bloqués par toutes sortes de tracasseries. L’accès aux champs peut être bloqué par des barrages de l’armée ; les constructions de routes réservées aux Israéliens – et donc grillagées – sont aussi des freins à la circulation des paysans. Effectuer la cueillette des olives était très important car des champs non récoltés, avec des arbres qui n’avaient pas été élagués plusieurs années de suite, pouvaient indiquer qu’ils étaient abandonnés et donc disponibles pour la remise en cause des titres de propriété et donc la colonisation.
« Chaque matin, nous partons avec les familles concernées dans un endroit critique, soit proche d’un colonie, soit au-delà du mur ou des nombreuses barrières électrifiées qui délimitent les annexions israéliennes en divisant leurs terres.
Tout est fait pour décourager les fermiers à qui on ne laisse pas le temps de nettoyer, labourer les champs ni d’élaguer les oliviers, ce qui compromet bien sûr leur bonne pousse ».