Fin 1987, alors qu'éclate dans les Territoires occupés la première Intifada palestinienne, un petit groupe de femmes israéliennes constitue, à l'initiative de Hagar Roblev, le mouvement des Femmes en Noir.
Cette militante de la paix propose une action de femmes, précise, simple à mener et organisée dans la durée, qualités qui ont assuré son succès. Sur le modèle des ’Folles de la place de Mai’ en Argentine, elles se réunissent tous les vendredis à 13 heures, vêtues de noir, sur une place publique dans toutes les grandes villes d'Israël.
Elles se rassemblent autour d'un seul slogan : « Halte à l'Occupation ». Ce mouvement, très actif et à fort retentissement médiatique jusqu'à la guerre du Golfe - près de 40 points de rassemblement hebdomadaire - a drainé de nombreuses femmes, féministes ou non, juives et arabes. Il a persisté ensuite dans les villes principales. La seconde Intifada l'a repropulsé avec force. Hagar Roblev est morte en août 2000, et depuis, comme une évidence, la place de France à Jérusalem, sur laquelle se réunissent les Femmes en Noir, s'est rebaptisée pour toutes : Place Hagar.
Le mouvement a très vite inspiré des manifestations de solidarité à travers le monde. Depuis 1990, s'établissent des groupes autonomes soutenant, outre le mouvement de la paix israélo-palestinien, différentes luttes politiques et sociales propres à chaque pays. Le mouvement des Femmes en Noir s'est vu discerner divers prix de la paix internationaux et a été nominé pour le Prix Nobel de la Paix 2001.
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