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Salam - Un projet musical au camp d’Askar (Naplouse)

Sans titre (c)

Khalifa est un musicien du quartier du Chemin vert, à Caen. En 2010, il part en Cisjordanie, au camp d’Askar près de Naplouse, pour un projet musical avec les enfants.

Khalifa : Nous sommes partis en décembre 2010. J’ai souhaité rencontrer des jeunes du camp de Askar, à Naplouse. Je ne savais pas où j’allais au départ. Et de fil en aiguille, en passant des coups de fil, on m’a dirigé vers une association sur place qui s’occupait de jeunes et de moins jeunes, mais surtout on s’adressait à des pré-adolescents.

Le but était de faire ce que je faisais déjà en France, des ateliers musicaux : production, écriture de musique, hip hop, rap, reggae. Et très vite je m’étais aperçu que l’image était importante, c’est pourquoi je suis parti avec un réalisateur qui a réalisé de nombreux documentaires, Jean-Jacques Lion, des Ateliers du doc, à Caen.

Au camp d’Askar

Donc on est partis ensemble à nos frais, sans demande de subvention, aucune aide venue de l’extérieur. Durant les 10 jours on a eu vraiment un accueil bienveillant. Même si c’était très court, ça a permis de dé-fantasmer une situation et de discuter avec les locaux, en particulier des responsables qui nous ont expliqué la situation du camp, et les difficultés que tout le monde connaît bien, où chaque geste du quotidien devient un acte de résistance : aller chercher de l’eau, sortir pour étudier, travailler pour ceux qui ont du travail... tout devient un acte de résistance parce que résister ce n’est pas uniquement prendre les armes et se cacher dans une tranchée. La résistance on la voit de manière belliqueuse, mais c’est aussi rester en vie, c’est ce qu’on a découvert au quotidien.

… Qu’ils s’en soient servi pour filmer des mariages, je trouve cela tout aussi génial, parce que cela fait partie de la vie du quotidien. Qu’ils s’en soient servi pour filmer les danses traditionnelles ou des événements, c’est fait pour cela. Qu’ils aient fait de purs reportages sur la situation politique, je n’irais pas jusque là. Le but n’était pas qu’ils nous envoient des reportages incroyables, mais que cela puisse leur servir.

Résister c’est crême fraîche Harissa

On sait très bien que c’est compliqué. Nous on est arrivés comme des électrons libres, c’est ma manière de fonctionner. A un moment donné, je me suis dit je ne suis pas charpentier, je ne sais pas faire des maisons, je ne suis pas médecin, je ne peux pas soigner les gens, alors qu’est-ce que je peux faire au lieu de pleurer devant mon poste de télévision. J’en ai marre de voir ces massacres. Ça me fait trop mal. Donc qu’est-ce que je fais ? J’ai la possibilité par rapport à d’autres de bouger, j’ai la santé, j’ai un peu de moyens. Moi mon domaine, c’est la musique, le son et l’image. Donc fais quelque chose avec cela, il y a moyen, c’est un vecteur social extrêmement puissant.

Aujourd’hui, ce passage en Palestine fait l’objet d’un documentaire qui est beaucoup plus large et qui traite de la double appartenance culturelle à travers la musique, en utilisant ma personne pour témoigner de ce sujet qu’est la double appartenance culturelle, en partant de Caen et passant par la Jamaïque, la Palestine et les Etats-Unis. Cela traite du rapport d’un fils d’immigré à la France et au monde : Crême Fraîche Harissa.

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