L’accès à la santé est un réel souci au sein des populations roms. Compte tenu des difficultés d'obtention d'une assurance médicale, beaucoup de familles roms, en grande difficulté économique, n'ont quasiment aucun suivi médical. Ce qui engendre de nombreux problèmes.
Plusieurs pathologies sont présentes au sein de la communauté rom : hypertension, diabète, tuberculose, hépatites, sida, problèmes psychologiques, troubles mentaux...
- A Curcani, une commune à 40 km au sud-est de Bucarest, l'association Romani Criss, avec le soutienn du CCFD-Terre Solidaire, a formé et diplomé deux médiatrices sanitaires. Elles font des visites et des accompagnements tous les jours. . Elles sont en contrat avec la mairie et enregistrées au ministère de la santé.
Chacune a en charge 540 familles. En théorie, chaque famille doit avoir un médecin traitant et l’assurance sociale. Mais dans la population rom, presque la moitié des familles n’a pas accès à l’assurance sociale car leurs membres sont sans emploi. Il y a également 20 familles qui n'ont pas de médecin traitant.
Malheureusement toutes les communautés n’ont pas la chance d’avoir des médiatrices sanitaires en leur sein.
- Par exemple à Satu Mare, une ville où de nombreux Roms vivent dans des conditions très difficiles, il n’y a pas de médiatrice sanitaire. L’Etat roumain met l’accent sur les prestations sociales mais pas sur l’accompagnement social.
- Il y a également des problèmes de toxicomanie : certains Roms, notamment des jeunes, s’empoisonnent avec des produits chimiques car les drogues sont trop chères. Ces produits sont vendus dans les squats, dans les lieux de vie de Roms et mêmes au sein des écoles.
L’accompagnement des familles
La présence des médiatrices sanitaires a permis à la communauté Rom d’être mieux informée dans le domaine médico-social. De plus grâce à leur engagement, les médiatrices ont permis à la majorité des Roms dont elles étaient en charge, d’adhérer à un régime social régulier avec la présence d’un médecin familial.
Plusieurs campagnes de sensibilisation à l’égard des Roms sont menées par ces médiatrices pour les informer sur l’existence des traitements, de vaccins ...
Par exemple, l’association STEA a mené une campagne d'information sur les vaccins, la contraception, les allocations, etc. auprés de 1500 Roms. De plus, en 2016, 261 personnes ont eu un accompagnement dans leur accès aux soins et 159 enfants ont eu un soutien social et psychologique.